En Haïti, la période des fêtes de fin d’année, autrefois synonyme de joie et de célébrations, s’enfonce davantage dans une ambiance de peur et de désolation. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Jimmy Chérizier, alias "Barbecue", chef de l’un des gangs les plus puissants du pays, a exhorté la population à rester chez elle, sauf en cas de nécessité urgente. Cette déclaration vient illustrer une insécurité galopante qui paralyse le pays depuis 2018.
La fin des traditions festives
Depuis la montée en puissance des gangs armés, les festivités de fin d’année ne sont plus ce qu’elles étaient. Les marchés de Noël, les rassemblements communautaires, et même les célébrations familiales sont devenus des souvenirs d’un passé révolu. Cette dégradation s’est accélérée ces dernières années, alors que les gangs imposent leur loi sur plusieurs zones stratégiques du pays, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Une population piégée
L’appel lancé par Jimmy Chérizier, demandant aux citoyens de limiter leurs déplacements, reflète l’état d’insécurité qui prévaut. Entre les affrontements violents, les enlèvements, et la terreur instaurée par les bandes armées, les Haïtiens n’ont d’autre choix que de se retrancher chez eux, même en cette période traditionnellement festive.
Des autorités dépassées
Malgré l’arrivée d’une force multinationale de soutien composée de policiers kényans, les efforts pour rétablir l’ordre tardent à porter leurs fruits. La population, exaspérée, continue de subir une crise sécuritaire qui semble sans fin.
Les Haïtiens se souviendront encore longtemps de ces fêtes de fin d’année, où l’espoir de célébrer s’efface face à la violence des gangs. À l’approche de 2025, les appels à des solutions durables se multiplient, dans l’espoir de retrouver un jour la sérénité nécessaire pour célébrer pleinement cette période si importante dans la culture haïtienne.