Dimanche 15 décembre 2024, Poste Marchand a été ravagé par une attaque d’une violence extrême. L’Église de Dieu, un patrimoine religieux et historique vieux de plus de 80 ans, a été réduite en cendres par des criminels armés, plongeant la communauté dans le deuil. Cette attaque a coûté la vie à plusieurs habitants, pris sous des tirs nourris, tandis que d'autres ont dû abandonner leurs maisons en flammes pour échapper au chaos.
Les forces de l’ordre ont riposté dans des échanges de tirs avec les assaillants, abattant Kendy, alias Jeff Mafia, le numéro deux du gang de Barbecue. Bien que cette intervention de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ait permis d’éliminer un chef criminel notoire, elle n’a pas empêché le quartier de subir des pertes humaines et matérielles considérables.
La situation à Poste Marchand reflète la violence généralisée qui s’abat sur le pays. À Wharf Jérémie, les exactions des gangs sous les ordres de Micanor continuent de faire des ravages. En une semaine, plus de 300 personnes ont été tuées, ajoutant à un bilan national déjà dramatique. La population, abandonnée à elle-même, vit dans la peur constante, incapable de compter sur une quelconque intervention de l’État.
Ces attaques ne se limitent plus à des luttes territoriales entre bandes criminelles. Elles s'accompagnent désormais d'une stratégie de destruction qui vise à démoraliser les communautés et à effacer des symboles importants, comme l’Église de Dieu de Poste Marchand. Ce drame illustre non seulement l’intensité de la violence qui s’amplifie, mais surtout l’incapacité des autorités à protéger les populations, laissant le pays s’enfoncer davantage dans l’insécurité et le désespoir.