À Kenscoff, des assauts meurtriers dans la nuit

Dans la nuit du 23 au 24 mars 2025, les localités de Boucan et Depanse, situées dans la commune de Kenscoff, ont été ravagées par des attaques violentes menées par des hommes lourdement armés. Selon les autorités locales, plusieurs personnes ont perdu la vie, des habitations ont été incendiées et des biens pillés, plongeant la région dans un chaos total.

Le maire de Kenscoff, Jean Massillon, a fermement dénoncé cette tragédie. « Les mesures de sécurité sont inexistantes. Nous ne pouvons plus tolérer cette situation », a-t-il déclaré. Il exhorte les autorités centrales à agir rapidement et plaide pour l’utilisation de drones kamikazes, capables de traquer et de neutraliser les assaillants, souvent retranchés dans des zones montagneuses difficiles d’accès.

Ces attaques rappellent la vulnérabilité des populations rurales, souvent laissées à elles-mêmes face à des groupes armés de plus en plus audacieux.

Delmas : la capitale sous le feu des balles

Quelques heures seulement après les violences de Kenscoff, Port-au-Prince a été secouée par une fusillade sur l’axe Delmas 19 - 31. Au lever du jour, des hommes armés, identifiés comme membres du groupe « Viv Ansanm », ont ouvert le feu depuis les toits de plusieurs bâtiments. Les cibles étaient des passants et des véhicules circulant dans cette zone densément peuplée.

Selon plusieurs sources citées par Premye Okazyon sur RTVC, une vingtaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs grièvement. Les victimes, pour la plupart des piétons ou des passagers en déplacement, ont été rapidement prises en charge à l’hôpital universitaire La Paix, situé à Delmas 33.

Un pays pris au piège de la violence

Ces deux événements survenus à quelques heures d’intervalle soulignent l’impuissance des autorités face à une insécurité galopante. Les populations, qu’elles soient urbaines ou rurales, sont prises en étau entre des groupes armés qui dictent leur loi et des forces de l’ordre débordées.

Les appels à une réponse forte, qu’elle soit nationale ou internationale, se multiplient. Pendant ce temps, l’insécurité continue de paralyser le pays, plongeant des milliers de familles dans une angoisse quotidienne.