Port-au-Prince, 15 mars 2025 – L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a lancé un avis de recherche contre Renan Hédouville, ancien Protecteur du citoyen, pour des faits présumés de corruption, de détournement de biens publics et d’abus de fonction. L’annonce a été rendue publique sur le compte X et le site officiel de l’institution.

Selon les informations disponibles, l’enquête de l’ULCC vise la gestion de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) sous l’administration de Hédouville. Ce dernier est accusé d’avoir attribué illégalement des marchés publics et utilisé des ressources de l’institution à des fins personnelles. Des faits qui, s’ils sont confirmés, constitueraient de graves violations des lois sur la transparence et la bonne gouvernance.

La publication de cet avis de recherche intervient alors que l’ULCC intensifie ses actions contre la corruption dans les institutions publiques. Depuis plusieurs mois, l’organisme multiplie les enquêtes et semble déterminé à traduire en justice les responsables de détournements de fonds et d’abus de pouvoir. Cependant, de nombreuses affaires similaires n’ont jamais abouti à des poursuites concrètes, laissant planer le doute sur l’issue réelle de cette nouvelle affaire.

L’Office de la Protection du Citoyen, censé défendre les droits fondamentaux des Haïtiens, est aujourd’hui au centre d’un scandale qui risque d’ébranler encore plus la confiance du public dans les institutions. L’opinion attend désormais de voir si les autorités judiciaires suivront l’affaire jusqu’au bout, ou si, comme tant d’autres avant elle, elle finira dans l’oubli.

Au-delà du cas Hédouville, cette affaire soulève une question plus large : la lutte contre la corruption en Haïti peut-elle enfin produire des résultats concrets ? Si l’ULCC parvient à mener ce dossier à terme, cela enverrait un message fort aux autres hauts fonctionnaires impliqués dans des pratiques similaires. Dans le cas contraire, cela ne ferait que renforcer le climat d’impunité qui gangrène l’administration publique haïtienne.