Les attaques de gangs armés dans le département du Centre ont provoqué le déplacement de plusieurs milliers d’habitants entre les communes de Saut-d’Eau et de Mirbalais. D’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), un total de 5 981 personnes ont fui leur domicile à la suite des attaques perpétrées le 31 mars dernier.
Selon l’OIM, la majorité des personnes déplacées estimée à 83 % ont trouvé refuge au sein d’autres communautés de la région, tandis que 17 % se sont installées dans 14 sites de déplacement nouvellement établis à la suite de ces incidents, répartis entre les communes de Boucan-Carré, Hinche, Mirbalais, Thomonde et Saint-Raphaël.
Ces personnes déplacées internes s’ajoutent à une longue liste de victimes contraintes de fuir leur foyer en raison de la montée incessante des violences perpétrées par les gangs armés, qui continuent de terroriser la population haïtienne au quotidien.
Pour contrecarrer ces violences, le Conseil présidentiel de transition a annoncé des mesures drastiques visant à freiner la montée en puissance des gangs, en allouant près de 31 milliards de gourdes à la Police nationale d’Haïti et 4,4 milliards de gourdes aux Forces armées d’Haïti. Il a également ordonné l’intégration de la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP) aux opérations conjointes menées avec la PNH et les FAD’H.