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Richard Auguste Morse annonce la fin de RAM : Un adieu bouleversant à la scène musicale haïtienne


Port-au-Prince, le 9 novembre 2024 – C’est avec un profond sentiment de tristesse que Richard Auguste Morse, le leader emblématique du groupe RAM, a annoncé, ce samedi, la fin de l’aventure. Sur le compte X du groupe, il a annoncé qu’il quittait officiellement la formation qu’il avait fondée il y a plus de trois décennies, accompagnée de Lunise, sa complice de toujours. Cette annonce met un terme à l’existence du groupe, une icône de la scène musicale haïtienne.


"Bonjour à tous. Je vous écris pour vous annoncer que je quitte le groupe RAM", a écrit Morse, un message court mais lourd de sens. Il n’a pas tardé à ajouter : "La RAM n’existe plus. Merci à Lunise, qui est le plus grand talent musical que le pays ait jamais connu." Des mots simples, mais dénués de joie, qui marquent la fin d’une ère.


La disparition de RAM, c’est la fin d’un chapitre crucial dans l’histoire musicale de la nation. Le groupe, qui a su marier habilement les sonorités traditionnelles haïtiennes avec le Rara, avait su captiver plusieurs générations par ses textes poignants, son énergie brute et ses concerts mémorables. Ils étaient plus qu’un groupe de musique ; ils étaient une institution, un témoin vivant de la culture haïtienne.


Mais derrière cette annonce se cache aussi une grande tristesse. RAM n’a pas seulement traversé des épreuves internes et des turbulences, il a aussi porté en lui l’âme d’Haïti, un pays meurtri par l’histoire mais vibrant de résilience. Avec leur musique, ils ont offert aux Haïtiens un moyen de se retrouver, de se réconcilier avec leurs racines, de crier leurs douleurs, mais aussi de célébrer leur fierté.


Pour beaucoup, la fin de RAM, c’est aussi la fin d’un lien profond avec une part de leur identité musicale. Les albums du groupe ont résonné dans des milliers de foyers, sur des scènes internationales, et dans les cœurs de tous ceux qui ont cru en cette fusion de traditions et de modernité. Mais aujourd’hui, ce lien semble se rompre.


"Je vous demande de ne pas oublier que la force d’Haïti, ce sont les chants traditionnels, les tambours et le rara. Ce n’est ni les batteries ni la nouvelle musique", a ajouté Richard Morse, un dernier hommage à la culture haïtienne qui les a vus grandir.


La fin de RAM, c’est plus qu’un adieu à un groupe. C’est un adieu à une époque, une époque où la musique haïtienne trouvait une place de choix dans le monde. Le silence qui s’installe après cette annonce est lourd de sens. Le vide laissé par le groupe sera difficile à combler, mais son héritage continuera de vivre dans les cœurs de ceux qui ont écouté, dansé et pleuré avec eux.


Adieu RAM.

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Max

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