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"Bwa Kale" : Quand la population s’allie aux forces de l’ordre face à l’insécurité

Depuis mardi 19 novembre 2024, la traque contre les bandits s’intensifie à Port-au-Prince. Environ trente-cinq présumés criminels ont été tués, marquant une nouvelle étape dans le phénomène "Bwa Kale", où citoyens et forces de l’ordre s’unissent pour lutter contre l’insécurité.


La Police Nationale d’Haïti (PNH), soutenue par des groupes de citoyens déterminés à reprendre le contrôle de leurs quartiers, mène des opérations d’envergure contre les bandes armées.


En l’espace de 24 heures, environ trente-cinq (35) présumés bandits ont été abattus. Un camion immatriculé ZA-39147, utilisé par les malfaiteurs, a été saisi, selon des sources policières. Ce bilan illustre la montée en puissance du phénomène "Bwa Kale", une mobilisation populaire pour épauler les forces de l’ordre.


Les interventions se concentrent dans plusieurs quartiers sensibles de la capitale, tels que Canapé-Vert, Pétion-Ville, Vallée de Bourdon et Delmas 60. Ces zones, convoitées par les gangs qui cherchent à les conquérir, font désormais l'objet d'efforts collectifs pour prévenir leur prise de contrôle et rétablir la sécurité.


Depuis mardi matin, les opérations policières, appuyées par des citoyens organisés, se poursuivent sans relâche. Ce phénomène s’inscrit dans une dynamique amorcée depuis plusieurs mois.


Face à une recrudescence de la violence et à une défiance croissante envers l'État, les citoyens prennent les choses en main. "Bwa Kale" reflète une volonté de coopération entre la population et les forces de l’ordre pour restaurer l’ordre et contrer le contrôle exercé par les gangs.


Armés de bâtons, de pierres et parfois d’armes artisanales, des groupes de citoyens accompagnent la police dans des traques ciblées. Cette alliance inédite repose sur le renseignement local et la volonté de protéger leurs familles et leurs biens.


Si le phénomène "Bwa Kale" est salué par certains comme un acte de résistance citoyenne, il soulève également des inquiétudes sur les risques de dérapages, de lynchages arbitraires et l’absence de cadre légal. Une question demeure : comment canaliser cette énergie pour bâtir une sécurité durable et respectueuse des droits humains ?

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Nozil

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