Alors que 2024 touche à sa fin, le chômage en Haïti reste un problème chronique, reflet de l’incapacité des autorités à relancer une économie déjà affaiblie par des années d’instabilité politique et d’insécurité. Avec un taux de chômage des jeunes avoisinant les 40 % et une économie toujours en récession, la précarité s’est encore aggravée cette année.
Loin d’être limité aux zones urbaines comme Port-au-Prince, ce fléau touche également les zones rurales, où les opportunités sont rares et l’agriculture, secteur clé, reste négligée. Malgré le soutien financier des institutions internationales comme le FMI, qui a alloué des fonds d’urgence pour 2024, aucun impact tangible sur l’emploi ou le développement durable n’a été constaté. Ces financements, souvent mal gérés, se heurtent à une corruption endémique et un manque flagrant de vision stratégique.
L’inflation galopante, atteignant 48 % en 2023 et poursuivant sa hausse en 2024, n’a fait qu’exacerber la crise. Les Haïtiens peinent à accéder aux produits de première nécessité alors que leurs revenus stagnent ou disparaissent. Les promesses répétées de réformes économiques et de programmes de création d’emplois restent lettre morte, laissant la population dans une profonde désillusion.
L’année 2025 s’annonce déjà incertaine. Si des mesures radicales ne sont pas adoptées pour stabiliser l’économie et attirer les investissements, Haïti continuera à s’enfoncer dans un cycle de pauvreté, alimenté par un chômage qui reflète bien plus qu’un simple problème économique : une véritable crise de gouvernance et de priorités nationales.